Même s’il est parfois possible d’adopter un chiot ou un chaton en refuge, la plupart des animaux proposés à l’adoption sont adultes. Ils ont donc vécu des expériences passées, le plus souvent inconnues (abandons multiples, passage en fourrière voire maltraitance...), qui ont forgé leur personnalité adulte. C’est la principale différence entre l’adoption en refuge et l’achat d’un animal chez l’éleveur.
Connaître le développement comportemental de l’animal
Le développement comportemental d’un animal est influencé par la génétique, par l’environnement dans lequel il se développe, ainsi que par les expériences passées et ce que le chien a appris de ses expériences. Ainsi, chez le chiot, la période dite « sensible » se déroule entre l’âge de trois et de quatorze semaines environ. C’est à ce moment-là que le chiot se familiarise aux autres espèces (humains, chats, lapins...) et apprend à réagir aux différents stimuli de son environnement. Mais l’apprentissage ne se cantonne pas aux premières semaines de la vie. L’animal apprend tout le temps, par exemple en faisant le lien entre différents stimuli (l’ouverture du placard où sont rangées les croquettes veut dire que l’on va manger, la vue de la laisse que l’on va se promener) : c’est ce que l’on appelle le conditionnement classique.
L’animal peut également apprendre que certains de ses comportements ont des conséquences, qui peuvent être positives (il reçoit une récompense) ou négatives. Ainsi, si le chien reçoit une friandise lorsqu’il s’assoit quand il entend la commande « assis », on augmente la probabilité qu’il produise le même comportement la prochaine fois qu’il entendra « assis ». C’est le conditionnement opérant. C’est grâce à cela que l’on peut apprendre des choses à son animal – chien mais aussi chat, furet ou encore lapin ! – même s’il est adulte au moment de l’adoption.
Choisir un compagnon selon son mode de vie
Malgré tout, tout ne se fait pas par apprentissage. Chaque animal a sa personnalité. Il s’agit d’un individu avec des besoins qui lui sont propres et qui doivent être respectés par sa nouvelle famille. Le choix d’un compagnon ne peut donc pas se faire uniquement sur un « coup de cœur » physique. Il faut s’assurer que vous pourrez apporter à cet animal ce qu’il lui permettra d’être heureux avec vous. Car si cela ne « matche » pas, le risque est grand : celui de devoir le ramener au refuge, un événement traumatisant pour l’animal comme pour les adoptants.
Le personnel et les bénévoles du refuge sont là pour vous indiquer le compagnon qui correspond le mieux à votre emploi du temps et à votre mode de vie. Si le casting de départ est le bon, avec de la patience et de la bienveillance, vous aurez tous les ingrédients pour une adoption en refuge réussie.
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