Devenir vétérinaire est le rêve de plein de jeunes enfants qui se voient travailler plus tard aux côtés de nos compagnons à quatre pattes, contribuer à leur bien-être et à leur santé. Mais comment parvienton concrètement à réaliser cet objectif ? Quel parcours attend ceux qui souhaitent exercer ce beau métier ? Le professeur Henry Chateau, directeur des formations à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA) a répondu aux questions de Passion Veto.
Quel est le parcours classique pour devenir vétérinaire ?
Après un baccalauréat scientifique, la majorité des étudiants passent par une classe préparatoire BCPST, mêlant la biologie, la géologie, la physique-chimie et les mathématiques. Ce n’est toutefois pas l’unique voix : environ 10 % des étudiants en école vétérinaire ont réalisé une licence à l’université puis passent le concours dit concours B. Il est également possible d’intégrer les écoles suite à un BTS production animal, voie choisie par 15% environ des étudiants vétérinaires. Enfin une nouvelle filière ouvrira ses portes à la rentrée 2021, suite à un concours post bac.
Pouvez-vous m’en dire plus sur cette nouvelle filière ?
Dans le cadre de la réforme du baccalauréat et dans un esprit de diversification des profils des étudiants accédant aux études vétérinaires, les quatre Écoles nationales vétérinaires ouvriront leurs portes, à la rentrée 2021, à 160 bacheliers soit 40 par école. Ils seront sélectionnés via Parcoursup et un concours dédié. Les épreuves d’admission concerneront environ 700 candidats : elles consisteront en une succession de sept ateliers de dix minutes comportant des entretiens thématiques avec un ou plusieurs examinateurs et des épreuves de logique, de calcul et d’habileté manuelle.
Comment s’organise le cursus vétérinaire ?
Une fois la thèse soutenue, certains étudiants peuvent choisir d’approfondir encore leurs études avec une année supplémentaire passée au sein des Écoles nationales vétérinaires auprès de spécialistes : c’est ce qu’on appelle l’internat. Par la suite, les vétérinaires désirant se spécialiser doivent poursuivre avec un résidanat. L’admission se fait sur dossier et entretien. Il correspond à trois ans de formation à temps plein dans un domaine particulier tels que la médecine interne des animaux de compagnie, la chirurgie des équidés, l’ophtalmologie vétérinaire, etc. Les résidents préparent l’examen du Collège européen concerné qui permet d’obtenir le titre de spécialiste.
D’après vous, quelles sont les qualités nécessaires pour être un bon vétérinaire ?
En tant que vétérinaire il faut savoir agir en scientifique selon une analyse critique fondée sur les preuves mais aussi communiquer avec les propriétaires d’animaux, les collaborateurs, les professionnels, les autorités compétentes, le grand public. Un bon vétérinaire est aussi souvent un chef d’entreprise au sein de sa clinique, gérant les aspects économiques, administratifs, réglementaires et de ressources humaines. Enfin, être vétérinaire c’est agir de manière responsable en prenant conscience de ses responsabilités sanitaires, éthiques et sociétales, notamment en matière de développement durable et de bien-être animal.
Propos recueillis par Auriane Schmitt
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